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Il y a délégation et auto-organisation
Il y a délégation et auto-organisation
La délégation, un beau mot à la mode qui se trouve être la panacée de ce qui afflige votre agenda surchargé et votre incapacité à faire avancer vos dossiers.
Qu’est-ce qui émerge en premier quand on parle de délégation?
Si nous manquons de temps, nous déléguons une partie de nos tâches à nos subordonnés…Malgré que l’on doit garder un oeil sur le résultat, c’est simple et efficace. Mais que se passe-t-il du point de vue de ceux qui doivent l’accomplir ? Ce sera maintenant eux qui manqueront de temps. Pour laisser une belle image, ils n’auront peut-être pas le courage de vous communiquer leur malaise ou pire encore, par votre désir de vouloir vous libérez, vous n’aurez pas l’écoute nécessaire. Puisque ces derniers n’auront pas la capacité de déléguer à leur tour, il y aura une tâche qui en écopera. Vous pourrez ainsi les blâmer puisqu’ils n’arrivent plus à tout livrer. La solution sera alors l’embauche mais nous sommes en pénurie de main d’oeuvre
Aucun gestionnaire agit de la sorte consciemment mais n’est-ce pas un des effets néfastes de la délégation.
Délégation traditionnelle
Cette forme de délégation s’inspire du fait qu’en théorie nous devons tout faire nous même. Les personnes dans notre équipe sont là pour faire notre travail. Si on le pouvait, nous ferions 100% du travail. Ainsi, la délégation se voudrait être une chaîne de tâches transmises hiérarchiquement. Par contre, nous devons en permanence avoir des mesures de contrôles pour s’assurer de la qualité produite et de la quantité d’effort nécessaire. L’imputabilité se fractionne ainsi de niveaux en niveaux mais elle demeure propriété du patron.C’est la tâche ou le COMMENT qui est ici délégué. En bon soldat, l’équipe exécute
Délégation basée sur le servant leadership
Mais il existe une autre forme de délégation qui s’inspire du servant leadership. Celle où c’est le besoin qui est délégué à l’équipe. Le gestionnaire se place alors au service du besoin en étant gardien de son POURQUOI. Un peu comme son protecteur, il s’assure que l’équipe a en main tout le nécessaire à sa réussite. L’équipe prend alors les moyens nécessaires à son accomplissement et questionne au besoin. Bien sûr, cela nécessite une forme de confiance et de transparence élevée envers son équipe. L’imputabilité se déplace alors vers eux de la même manière que l’on voudrait faire affaire avec un sous-contractant. Le premier réflexe est de croire que l’équipe n’est pas assez mature, incapable de réussir sans notre présence accrue. Nous nous sentirons sûrement un peu inutile car l’équipe prendra ainsi en charge beaucoup plus sa destinée et cela nous sortira de notre zone de confort. Par contre, une délégation basée sur le servant leadership permet de se sortir des opérations et de se concentrer sur la stratégie.
Mais si nous croyions l’équipe incapable, pourquoi ne pas regardez cela d’un autre angle et voir comment nous pouvons augmenter notre confiance envers celle-ci.
La délégation classique fonctionne et crée de bons résultats mais si nous souhaitons aller plus loin et amener notre équipe vers une plus grande autonomie…et ainsi nous créer plus de temps… La pierre angulaire qui nous fera passer du mode de délégation traditionnelle au mode délégation basée sur le servant leadership se situe envers le niveau de confiance que nous accordons à l’équipe. C’est ici que débuteront les bases de son auto-organisation.
Et vous, comment se situe la confiance envers vos équipes, comment votre patron vous fait confiance?
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