
Performance sans tabou : Créer de la richesse sans s’épuiser ni s’excuser
Une fois, en pleine séance avec une équipe de direction, je pose une question toute simple :
« À quoi sert votre organisation ? »
Un silence gêné s’installe. Certains échangent des regards incertains. Puis quelqu’un répond, d’un ton hésitant :
« Moi, je dirais : satisfaire les clients. »
Et c’est là que je prends une grande inspiration, alors que je sens les regards se figer, certains froncer les sourcils, d’autres détourner les yeux, une tension palpable s’installe dans la pièce. Je regarde tout le monde dans les yeux, avec un calme assumé, et je dis :
« Eh bien moi, je pense que l’objectif principal de votre organisation, c’est de faire de l’argent. »
Stupéfaction. Visages crispés. Un murmure parcourt la salle. On me regarde comme si j’avais dit une grossièreté.
Mais je continue. Et pourtant, c’est la vérité brute :
L’objectif principal d’une entreprise, c’est de faire de l’argent. Point. Plein arrêt. Fin de la phrase.
Et c’est parfaitement légitime. Ce qu’elle veut faire avec cet argent est une autre question. La verser au actionnaires, à la communauté, aux employés…
Ce n’est pas cynique. Ce n’est pas égoïste. C’est structurel. C’est fondamental.
Ensuite – et seulement ensuite – on peut se demander comment l’entreprise choisit de faire cet argent.
Dans ce cas précis, cette entreprise avait trouvé que produire [XYZ] – un produit ou service utile, bien conçu, livré efficacement – permettait de satisfaire ses clients.
Et c’est parce que les clients étaient satisfaits… qu’ils achetaient. Qu’ils revenaient. Qu’ils parlaient d’elle. Et qu’elle faisait de l’argent.
Créer de la richesse, ce n’est pas un gros mot. Comme le disait Peter Drucker : « Le but d’une entreprise est de créer un client. » Et pour ça, il faut générer des revenus, investir, se développer. Créer de la richesse, c’est ce qui rend possible toute autre ambition. C’est l’objectif fondamental de toute entreprise. Et la façon de le faire, c’est claire :
- En produisant ce que l’entreprise est censée livrer (des produits, des services, du savoir-faire, des résultats).
- En le faisant régulièrement, fiablement, efficacement.
- En satisfaisant les clients, qui deviennent alors des moteurs de revenus et de réputation.
Pourquoi ce malaise ? Parce que dans bien des entreprises, le mot performance est devenu un mot tabou. Un mot suspect. Presque sale.
👉 Si tu veux en savoir plus sur comment rendre ton équipe performante, lis notre article sur les 10 habitudes toxiques à éliminer pour transformer ton équipe.
Mais la vérité ? C’est qu’une entreprise existe pour créer de la richesse. Et ce n’est pas une insulte.
Oui, elle peut aussi créer du sens, de l’impact, de l’engagement, de l’innovation.
Mais si elle ne fait pas d’argent, elle ne survit pas. Point.
Prenons l’exemple de Better Place, une entreprise qui rêvait de révolutionner le monde de l’automobile avec un modèle de voitures électriques à batteries interchangeables. La mission était forte, l’idée innovante, le discours inspirant. Mais faute de rentabilité et de modèle économique solide, l’entreprise s’est effondrée.
Résultat : plus de mission, plus de vision, et des milliers d’employés laissés en plan. La leçon ? Sans performance financière, même les plus belles intentions finissent dans un tiroir.
Et pour faire de l’argent ? Il faut produire de la valeur.
Des produits. Des services. Des expériences. Du concret.
Alors parlons franchement :
La performance, c’est produire le maximum de valeur, avec un rythme soutenu et soutenable.
Pas écrasant. Pas à flux tendu permanent. Mais maîtrisé, régulier, ambitieux et humain.
Voici comment on y arrive. Sans hypocrisie. Sans excuses. Avec leadership.
1. Performance = richesse créée, pas stress infligé
On confond trop souvent performance et agitation.
Ce n’est pas le nombre d’heures travaillées.
Ce n’est pas le taux d’occupation.
Ce n’est pas le fait de finir vidé à 18h45 chaque soir.
La performance, c’est :
- Livrer ce qu’on a promis.
- Créer ce pour quoi on est payé.
- Générer de la richesse avec intelligence et constance.
Ce que l’entreprise fait avec l’argent ensuite ? Ce n’est pas le débat ici. Mais elle doit en faire.
Pas pour faire plaisir aux actionnaires, mais pour se payer des projets, des salaires, du matériel, de l’impact.
Aucune mission n’avance dans une entreprise qui fait faillite.
2. Distinguer vitesse, intensité et cadence
Un cheval au galop peut aller vite… et s’écrouler en plein champ.
Une équipe peut carburer au café et livrer un projet express… mais à quel prix ?
Le vrai secret de la performance durable, c’est la cadence.
Une cadence, c’est :
- Un rythme prévisible
- Une régularité dans l’effort
- Une vision claire de ce qui doit sortir, quand, et comment
Pas de surprises. Pas de montagnes russes. Pas d’épuisement cyclique.
Performance = cadence claire + capacité à livrer + respect du niveau d’énergie.
👉 Pour en savoir plus sur comment développer l’agilité dans ton équipe et maintenir une cadence efficace, consulte notre article Comment développer l’agilité dans ton équipe.
3. La performance, c’est aussi du courage
Oui, il faut le courage de dire :
- Ce livrable n’est pas prêt.
- Ce projet n’est pas aligné.
- Cette réunion est inutile.
Le courage de protéger le temps créatif.
Le courage de prioriser ce qui crée de la valeur.
Le courage de dire non au bruit.
Le leadership, c’est aussi de tenir le cadre de performance, même si c’est inconfortable.
4. Comment reconnaître une équipe performante ?
Une équipe performante, ce n’est pas celle qui sourit tout le temps ou qui travaille tard.
C’est celle qui :
- Sait ce qu’elle a à livrer
- Connait ses indicateurs clés
- Gère son temps comme une ressource précieuse
- Fait des arbitrages, chaque semaine
- Débriefe régulièrement sa façon de travailler
Ce n’est pas une machine.
Mais c’est une équipe qui avance. Ensemble. En conscience. Et qui a du plaisir à le faire.
5. Pourquoi le mot « performance » fait peur ?
Parce qu’il a été détourné.
On a confondu performance avec pression. Avec perfection. Avec évaluation punitive.
Réhabilitons ce mot.
La performance, c’est ce qui fait que l’on avance. Qu’on reste utile. Qu’on crée de la richesse. Qu’on mérite la confiance de nos clients.
Ce n’est pas une menace. C’est un moteur.
6. Concrètement, comment soutenir la performance ?
Voici quelques piliers clés :
- Clarté de ce qui crée de la valeur : arrête de surdocumenter, commence à livrer.
- Tableau de bord utile : pas pour l’image, mais pour piloter vraiment.
- Énergie de l’équipe : pauses, reconnaissance, humour, focus.
- Rituels efficaces : démarrage de semaine, sprint de production, fin de projet.
- Temps protégé pour produire : le silence est un outil de performance.
Et surtout : un leadership qui assume la responsabilité de faire avancer les choses.
7. La performance sans épuisement, c’est possible ?
Oui. Mais il faut une vigilance constante.
Voici quelques signaux qu’une équipe est sur la ligne rouge :
- Baisse de qualité sans gain de vitesse
- Irritabilité et tensions internes
- Cynisme ou détachement
- Hausse de l’absentéisme
- Perte de sens ou de fierté
La performance durable, c’est de faire plus sans briser les gens.
Et ça demande un réalignement régulier.
👉 Découvre comment l’alignement peut être la clé pour gagner en efficacité dans notre chronique Vas-tu au gold s’il pleut ?
8. Le leadership de la performance assumée
Quand tu assumes ton rôle de leader, tu peux dire :
- Oui, on est ici pour créer de l’argent.
- Oui, on veut que ça avance vite, mais bien.
- Oui, la performance est notre but et notre fierté.
Tu inspires la rigueur sans tyrannie. Tu incarnes le tempo sans surchauffe. Tu offres un cap sans compromis flou.
C’est ça, le vrai leadership de la performance.
Et maintenant ?
Si tu veux bâtir une culture de performance assumée, ambitieuse et humaine :
- On peut revoir ton système de production interne
- Réaligner les rituels d’équipe sur la valeur créée
- Clarifier les indicateurs réellement utiles
- Renforcer ton leadership de performance
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Parce que si tu ne le fais pas, c’est simple :
- Tu vas continuer à t’essouffler à produire à moitié.
- Tu vas brûler du monde compétent sans le vouloir.
- Tu vas perdre du temps à courir après des indicateurs flous, à faire des meetings qui tournent en rond.
- Et ton équipe va tranquillement décrocher.
On sort du flou.
On arrête de s’excuser.
Et on avance. Ensemble.
À bientôt,
L’équipe Taago. 🔥
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