
Ton équipe collabore… ou fait semblant ?
Vendredi matin. 9h tapantes.
C’est la réunion d’équipe hebdomadaire. Le genre de moment supposé nous aligner, décider, avancer.
Autour de la table (ou sur Zoom), tout le monde est là : Marie du marketing, Luc des opérations, Émilie aux finances, et Karim pour les RH.
Le gestionnaire lance :
« Faisons le tour des projets. Qui commence ? »
Et là, c’est parti pour le festival des silos.
- Marie : « Nous, on a finalisé la campagne. On attend juste que le visuel soit validé par l’équipe design. »
- Luc : « Côté production, on est dans nos délais. Mais on n’a pas eu le brief clair sur la promo à venir. »
- Émilie : « J’ai préparé les prévisions budgétaires, mais j’attends toujours les données d’usage terrain. »
- Karim : « On a lancé l’appel de candidatures, mais la description de poste n’a pas été confirmée. »
Tout le monde a « fait sa part ». Tout le monde attend quelque chose. Personne ne parle de ce qu’on doit livrer ensemble cette semaine.
Et le gestionnaire ? Il soupire. Encore une réunion où chacun défend son point, son terrain, son timing. Mais rien ne bouge vraiment.
Alors il prend son bloc-notes, commence à faire la liste des suivis, réfléchit aux connexions à faire, aux éléments à débloquer. Il sait déjà qu’il va devoir passer une partie de l’après-midi à jouer la colle entre les départements – un symptôme classique lorsqu’on veut réduire les silos et améliorer la cohésion d’équipe.
C’est lui qui devra traduire entre marketing et production, faire le pont entre finances et RH, rappeler les échéanciers, recentrer les efforts.
Car oui, le gestionnaire, c’est le gardien.
Il est le dernier rempart. Celui sur qui tout retombe si personne ne bloque les tirs en amont. Il porte la charge mentale de l’ensemble, non parce qu’il est partout, mais parce que trop souvent, il est le seul à regarder le match collectif.
Mais dans une équipe de feu ?
Chaque joueur bloque. Chaque défenseur fait écran. Chaque attaquant anticipe.
Une équipe de feu, c’est celle qui joue pour éviter les tirs au gardien.
Et pendant qu’il s’échine à recoller les morceaux, une autre image lui traverse l’esprit :
C’est comme si dans une équipe de hockey, seul le gardien regardait le tableau des points et s’assurait que tout le monde joue ensemble, pendant que les autres se contentent de patiner dans leur couloir.
Tu peux gagner un match comme ça… mais tu ne gagneras jamais la saison.
Quand chaque joueur joue… sans équipe
On l’oublie trop souvent : une équipe, ce n’est pas un collage d’experts. C’est un groupe qui livre ensemble.
Tu peux avoir les meilleurs talents, chacun dans sa case… Mais si personne ne regarde la cible commune, le résultat reste bancal.
Et dès qu’un porteur de dossier est absent ? Panne sèche. Silence radio. Tout s’arrête.
Mais est-ce qu’on arrête vraiment ?
Prenons un exemple : si le VP marketing est absent pendant une semaine… est-ce qu’on arrête complètement de s’occuper de l’acquisition de clients ? Est-ce qu’on met en pause les initiatives parce que l’expert n’est pas là ?
Non. Parce qu’un mandat ne repose jamais uniquement sur une personne.
Le porteur est important, oui. Il apporte la clarté, la méthode, la stratégie.
Mais la valeur doit continuer à être livrée, avec ou sans lui.
Peu importe qui est là autour de la table, la responsabilité collective demeure.
C’est comme dans une startup : le fondateur porte plusieurs casquettes. Et surtout, tout le monde porte la mission.
Il n’y a pas d’excuse du type « ce n’est pas à moi de m’en occuper ».
Une vraie équipe sait avancer même en l’absence temporaire ou permanente d’un de ses piliers. On parle ici de culture organisationnelle, de gestion du changement et même de transformation d’équipe.
Le porteur porte la casquette, pas le mandat
C’est là le nœud du problème : on confond souvent « porteur de dossier » et « responsable de tout ».
Le porteur, c’est l’expert. C’est celui qui garde le cap, qui structure, qui synthétise – un rôle qui peut être renforcé grâce a du coaching d’équipe.
Mais le mandat appartient à l’équipe. Quand tu dis : « C’est le projet de Julie. », tu dis aussi : « Si elle tombe, tout tombe. »
Et ça, ce n’est pas de l’efficacité. C’est de la dépendance.
Et pendant ce temps-là, le gestionnaire fait la colle
Il comprend que s’il veut que quelque chose aboutisse, il n’aura pas le choix : c’est lui qui va devoir recoller les morceaux.
Il va faire des suivis. Relancer Marie, clarifier avec Luc, rappeler Émilie, débloquer pour Karim.
Il va jouer au GPS de projet, au traducteur entre départements, au tuteur temporaire de cohésion.
Mais à quel prix ?
Pendant qu’il fait la colle, personne d’autre ne bâtit le pont.
Et surtout : il porte à lui seul la charge mentale du projet collectif, comme un gardien constamment bombardé parce que sa ligne défensive laisse passer les tirs.
👉Pour approfondir cette réflexion sur la surcharge et découvrir des stratégies pour y faire face, consulte la chronique suivante : Ramener l’esprit d’équipe de feu pour sortir de la surcharge
Le gestionnaire n’est pas devenu gardien par défaut. Il l’a toujours été. Il est le dernier rempart, celui qui protège le but collectif. Mais son rôle, c’est aussi de s’assurer que chaque joueur sur la glace fait sa part pour que les tirs ne se rendent jamais jusqu’à lui.
C’est là qu’interviennent des solutions comme des ateliers interactifs, du coaching d’équipe, ou des formations sur la dynamique de groupe et les techniques de communication pour restaurer une équipe alignée.
Revenir à l’essentiel : la mission collective
Et si on changeait de posture ? Si, au lieu de dire « C’est pas à moi de gérer ça », on demandait plutôt :
- 💬 « Comment on avance, collectivement ? »
- 💬 « Quelle est la priorité pour l’équipe cette semaine ? »
- 💬 « Qu’est-ce qu’on doit livrer, ensemble, peu importe qui porte la casquette ? »
Ce n’est pas juste une formule de plus.
C’est un virage. Un réflexe de leadership collectif.
Une équipe de feu, c’est celle où chacun partage la vision, la responsabilité, et la charge mentale.
C’est une équipe où on se regarde dans les yeux et on se dit :
« On y va ensemble. Peu importe qui marque le but, on veut gagner le match. Et on bloque les tirs AVANT qu’ils n’arrivent au gardien. »
👉 Pour explorer davantage comment instaurer une culture d’amélioration continue au sein de ton équipe, lis cette chronique : Le meilleur moment pour faire de l’amélioration continue en équipe
Et si tu commençais par ça ?
Et si tu profitais de ta prochaine réunion pour tester ce réflexe ?
À la fin du tour de table, pose cette simple question : « OK, donc… c’est quoi notre priorité commune d’ici vendredi ? »
Et observe.
S’il y a un blanc, c’est qu’il y a un flou.
S’il y a des regards fuyants, c’est qu’il y a des silos.
Mais s’il y a un vrai échange… tu tiens un levier puissant.
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