
Tu veux avancer, mais tu n’y arrives pas ? Voici pourquoi.
Le contexte
« J’ai pas le temps pour vrai, Jean. J’y arrive juste pas. »
C’est ce que Maxime m’a lancé, les yeux cernés, en repoussant son ordi pour souffler deux secondes.
Et tu sais quoi ? Il avait raison. Il n’avait pas le temps. Pas parce qu’il était désorganisé, pas parce qu’il procrastinait… mais parce qu’il était littéralement noyé dans le quotidien.
Alors je lui ai dit ce que je dis souvent — peut-être trop souvent : « Non. Plutôt : tu n’as pas pris le temps. »
Et là… silence. Il s’y attendait. Il savait que j’allais le dire. Mais quand je l’ai dit, ça l’a frappé. Il était désemparé. Parce que dans sa tête, il n’avait vraiment pas le choix.
Tout était prioritaire. Chaque tâche urgente. Chaque demande pressante. Et pourtant, rien n’avançait.
Mais même là… même dans cette tempête… cette phrase reste vraie : le temps, on ne l’a jamais. On le prend. Ou on le subit.
Et c’est là que son histoire commence.
Ça faisait trois semaines qu’il essayait de faire avancer LE projet.
Tu sais, ce dossier stratégique, visible par la direction, qui peut débloquer du budget, renforcer la crédibilité de l’équipe, et… qui n’avance pas.
Chaque jour, Maxime se disait : « Aujourd’hui, je m’y mets. »
Mais à peine assis, son focus était happé par une rafale de micro-interruptions :
- 📩 « Peux-tu juste relire ce courriel rapidement ? »
- 📞 « As-tu deux minutes pour valider un point avec moi ? »
- 📎 « J’ai besoin de ton approbation avant midi sinon je suis bloqué. »
Ce ne sont pas des urgences. C’est un tsunami de mini-demandes avec des délais serrés, qui, mises bout à bout, gruge toute son attention.
Résultat ? Il terminait chaque journée avec l’impression d’avoir travaillé… mais pas sur ce qui compte.
« Je ne fais que répondre aux autres. Mon vrai boulot reste en plan. »
Et pourtant, il n’avait pas chômé. Il avait juste passé sa journée à éteindre des petites chandelles, pendant que son feu sacré s’éteignait doucement.
Pourquoi ça arrive (et ce n’est pas juste une question de volonté)
Il y a des lois du travail – pas des lois rigides ou bureaucratiques, mais des lois naturelles, comportementales – qui expliquent exactement pourquoi tu vis ce que tu vis.
Elles ne sont pas là pour te juger, mais pour t’aider à mettre des mots (et des leviers) sur ce sentiment d’impuissance. Elles expliquent pourquoi tu remets les projets importants, pourquoi tu bloques sur l’essentiel, et pourquoi tu te sens toujours en train de courir… sans jamais arriver.
Les connaître, c’est déjà commencer à sortir de la boucle.
Le vrai problème ? Le projet est trop gros. Trop flou. Trop stratégique. Et il n’est pas découpé.
Un projet trop gros, c’est comme une montagne sans sentier : tu sais qu’il faut la grimper, mais tu ne vois même pas par où commencer. Résultat : tu tournes autour. Tu fais d’autres trucs en attendant que le bon moment se présente. Spoiler : il ne se présentera pas.
Il y a aussi le piège du perfectionnisme : « Je veux bien faire, alors je dois être prêt. » Mais l’envie de bien faire devient un prétexte pour ne pas commencer.
Et plus le projet est important, plus il devient vulnérable à l’invasion :
- Des « as-tu 2 minutes ? »
- Des « petits trucs rapides »
- Des demandes ponctuelles avec une deadline d’hier
💡 Loi de Laborit : On évite naturellement ce qui est long, complexe, incertain. Et on se réfugie dans les tâches qui donnent une satisfaction immédiate. Et pendant ce temps, le projet dort.
👉 Envie de mieux comprendre les réflexes des gestionnaires débordés (et comment s’en sortir) ? Lis notre chronique : Le mode d’emploi des gestionnaires débordés.
Le désarroi silencieux
Et si tu t’es reconnu dans l’histoire de Maxime… tu n’es pas seul.
Tu veux bien faire. Tu veux livrer un travail de qualité. Mais la réalité, c’est que tu es pris dans un engrenage. Tu veux avancer, mais tu n’as même plus la bande passante pour savoir par où commencer.
Tu n’as pas le temps – pour vrai. Pas dans le sens « je suis désorganisé ». Dans le sens : je suis constamment sollicité, fragmenté, dispersé.
Et cette sensation-là, de ne pas pouvoir respirer, d’avoir mille pensées ouvertes sans jamais en fermer une… c’est épuisant. Et culpabilisant. Parce que même quand tu arrêtes, tu continues de penser à ce que tu n’as pas fait.
Ce n’est pas de la paresse. Ce n’est pas un manque de volonté. C’est une surcharge cognitive et émotionnelle qui te vide de l’intérieur.
👉 Pour en savoir plus sur la surcharge professionnelle, lis notre chronique : Qu’est ce que la surcharge ?
Ce que je veux t’offrir ici, ce n’est pas une leçon. C’est un point d’appui. Une respiration. Une façon de te dire : « tu peux reprendre un peu de contrôle, un pas à la fois. »
Et peut-être que ce que tu vis peut être le point de départ d’une transformation d’équipe, d’un coaching privé, ou même d’un processus plus large d’amélioration continue.
Alors lis la suite non pas comme une checklist à appliquer, mais comme des avenues à tester, à ton rythme, dans ta réalité.
Et s’il fallait changer de stratégie ?
Tu n’es pas paresseux. Tu n’es pas désorganisé. Tu vis ce que vivent des centaines de gestionnaires : un système de travail qui génère de la surcharge, de la dispersion, et une sensation de noyade.
Mais il existe des lois du travail qui expliquent exactement ce que tu vis. Ces lois sont simples, concrètes, et peuvent t’aider à retrouver un peu d’espace mental et stratégique.
Voici des réflexes simples pour reprendre le contrôle — et des lois du travail qui t’expliquent pourquoi tu ressens ce que tu ressens :
1️⃣ Commence par un quick win
Une tâche simple, visible, rapide. Juste pour te remettre en mouvement.
- Loi de Laborit : Ton cerveau te pousse à faire ce qui est facile et gratifiant tout de suite. Un quick win, c’est reprendre le pouvoir sans t’épuiser.
2️⃣ Définis le plus petit pas possible
Pas « travailler sur le projet ». Mais : « ouvrir le fichier », « rédiger une section », « relire un paragraphe ».
- Loi de Hofstadter : Tout prend toujours plus de temps que prévu, même si on le sait d’avance. Découpe, simplifie, livre imparfait.
3️⃣ Arrête de te faire à croire
Tu n’auras pas plus de temps demain. Ce n’est pas une question d’avoir le moment parfait. C’est une question d’avoir le bon réflexe maintenant.
- Loi de Murphy : Ce qui peut se compliquer… se compliquera. N’attends pas le calme parfait. Lance-toi maintenant, dans le chaos réel.
4️⃣ Nomme ta journée
Un thème = un cap. Mercredi = finalisation. Jeudi = suivis clients. Vendredi = vision stratégique.
- Loi de Parkinson : Le travail s’étale selon le temps qu’on lui donne. Nommer ta journée, c’est cadrer ton énergie. Pas de dispersion.
5️⃣ Choisis ton non-négociable
Une seule chose, que tu vas livrer aujourd’hui. Pas la plus grosse. La plus essentielle.
- Encore Parkinson : Donner une limite claire, c’est ce qui te permet de ne pas subir ta journée.
6️⃣ Accepte l’imperfection
Une version 80 % prête aujourd’hui vaut mieux qu’un chef-d’œuvre bloqué pendant trois semaines. Commence. Partage. Corrige ensuite.
- Loi de Pareto : 20 % de ton effort génère 80 % du résultat. Vise l’impact, pas la perfection. 💡 Hofstadter (encore) : Plus tu repousses, plus ça s’étire. Mieux vaut lancer une version incomplète qu’attendre l’idéal.
Ce que Maxime a fait (et que tu peux faire aussi)
Maxime a cessé de fantasmer la journée parfaite. Il a commencé par bloquer 30 minutes par jour pour LE projet. Pas plus. Pas moins.
Il a découpé en sous-étapes absurdes de simplicité : « renommer le fichier », « copier-coller le plan », « écrire une intro moche ». Et ça a débloqué plus que prévu.
Et surtout : il a cessé de se faire à croire. Il a construit sa progression dans le chaos réel de ses journées.
Et toi, tu choisis quoi aujourd’hui ?
Tu n’as pas besoin de plus de volonté. Tu as besoin de méthode. Et de lucidité.
Commence petit. Assume l’imparfait. Choisis ce qui compte vraiment. Fait des petits pas
- Planifie ta session stratégique ici – En 30 minutes, on t’aide à poser les bases d’une nouvelle façon de vivre ton temps
Tu veux aller plus loin ?
Tu jongles avec des contraintes invisibles, un climat d’épuisement professionnel, ou une gestion du changement qui te dépasse ?
Tu n’es pas seul, et surtout : tu n’as pas à porter ça sans soutien. Avec notre coaching privé, je t’aide à transformer tes défis en opportunités tout en adoptant des habitudes de travail saines et efficaces.
Tu apprendras à :
- Structurer ta journée pour enfin reprendre le contrôle
- Gérer la pile infinie de tâches sans t’épuiser
- Naviguer les urgences sans perdre ton focus
- Passer du « j’ai pas le choix » au « je décide »
- Dire ce que tu fais, faire ce que tu dis et accomplir ce qui compte vraiment
Si tu es fatigué des solutions génériques et des conseils vagues, ce coaching est fait pour toi!
➡ Ça te parle ? Clique ici pour en savoir plus ou écris-moi à jean.cote@taago.ca
À bientôt !
Jean Côté de chez Taago 🔥
Blogue
Vous pourriez aussi aimer...
Et si on en discutait?
Un appel exploratoire de 30 minutes gratuit
Tu souhaites développer le plein potentiel de ton équipe vers une gestion efficace et sans contraintes? Laisse-nous t’accompagner!
-
Gain en performance
-
Meilleure gestion du temps
-
Motivation accrue
-
Amélioration de la retention
-
Autonomie de l'équipe
-
Meilleure gestion du risque

