Ce que tu dois absolument faire avant 9h05 pour réussir ta journée

Lundi matin. 9h01.

Une réunion d’équipe commence.
Chacun est connecté. Certains vident leur café, d’autres ouvrent leur courriel pendant que la réunion démarre tranquillement.

Le gestionnaire prend la parole. Il a mis en place cette routine avec l’intention louable de créer plus de cohésion d’équipe. Il veut bien faire. Il a lu quelque part que commencer la journée ensemble, c’est une bonne pratique de leadership. Alors il l’a adoptée.

– On commence la journée ensemble, comme d’habitude. Faites juste un petit tour de table, parlez-moi de ce que vous avez sur la planche.

Et là, c’est le malaise.

Chacun y va de son commentaire sur ce qu’il a fait la veille. Un petit bilan improvisé. Long, confus, parfois justifié, souvent inutile. On passe 20, 30 minutes à rejouer le film d’hier sans jamais écrire le scénario d’aujourd’hui.

Les regards se perdent, les doigts tapotent sur les claviers. Certains acquiescent poliment, d’autres décrochent visiblement. Il y a cette impression partagée, mais rarement dite à voix haute : on perd notre temps.

Et pourtant, cette pratique est là depuis des semaines. On se « parle » tous les matins. Mais en réalité, rien ne change. Il n’y a pas de clarté, pas de direction, pas d’élan. Juste un sentiment de devoir accompli parce qu’on a coché la case « réunion du matin ».

Jusqu’au jour où une autre question tombe :
– Qu’est-ce que tu veux absolument terminer aujourd’hui ?

Là, tout change.

Parce qu’au lieu de juste être en mode « avancer un peu partout », chaque personne doit nommer sa priorité n°1 (P1). Celle qui doit être terminée. Celle qui fait que sa journée aura été utile, satisfaisante, et alignée sur les objectifs de l’équipe.

Et tu serais surpris de voir l’effet que ça a sur une équipe. On touche ici à une vraie optimisation des performances.

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Quand tu nommes ta priorité, tu fais bien plus que t’organiser.

Tu t’engages publiquement.
Tu crées un espace d’alignement.
Tu invites les autres à te challenger.
Et surtout, tu ne peux plus simplement te laisser emporter par les urgences du jour sans y penser.

Mais surtout, avant même de parler, tu es obligé de faire un arrêt. De réfléchir. De choisir.

Tu prends un moment à toi. Pour clarifier ce qui est vraiment important. Pour distinguer l’essentiel du bruit. Ce n’est pas juste un exercice logistique, c’est un geste de leadership personnel. Un geste qui participe à ton développement des compétences et à une amélioration continue de ta façon de travailler.

En prenant ce temps, tu envoies un message clair à toi-même et à ton équipe :
ma journée mérite une intention.

Et c’est ce petit moment de recul, ce micro-choix conscient, qui change tout.

Identifier ce qui est vraiment important pour aujourd’hui, c’est reprendre le pouvoir sur ta journée. Tu passes du mode réactif au mode stratégique. Tu prépares ta journée au lieu de la subir. C’est un pas vers une transformation d’équipe durable.

Quand une urgence arrive, tu as un point de référence clair :

• Est-ce que je sacrifie ma P1 ou je trouve une solution ?

Et si tu laisses tomber ta priorité du jour, tu sauras que demain matin, on te le demandera.
Et tu devras expliquer pourquoi.

Ce n’est pas une pression. C’est une responsabilisation.
Et ça change tout.

Et surtout : ce qui transforme ta journée, c’est de finir.
Pas de commencer. Pas d’avancer. Pas de te noyer dans des tâches. Mais de finir.

Et pour ça, il faut que ta priorité soit formulée comme quelque chose que tu peux finir. Dire « je vais travailler sur le dossier X » n’a pas le même pouvoir que « je vais envoyer la version finale du dossier X au client ».
Ce que tu nommes doit pouvoir être coché. Terminé. Livré.

Finir te donne un vrai point d’arrivée. Un signal clair que quelque chose est accompli. C’est ce qui déclenche la satisfaction, la motivation, le progrès. Et dans une équipe, quand tout le monde finit chaque jour une chose essentielle, c’est toute la machine qui avance vraiment.

Ce que je fais avec mes équipes depuis des années

Tous les jours, chacun partage :

1. Sa P1 – ce qu’il ou elle veut absolument terminer aujourd’hui pour faire avancer l’équipe.
2. Sa checklist – les actions essentielles pour que la journée soit satisfaisante et productive.

Ce n’est pas une liste d’épicerie. Ce ne sont pas tous les petits trucs qu’on veut finir. C’est ce qui a un vrai impact sur l’équipe. Ce qui mérite notre focus. Ce qui permet de créer du mouvement.

On ne vise pas l’avancement. On vise la finalisation.
Parce que « j’ai avancé » ne donne aucun sentiment d’accomplissement.
Mais dire « c’est fini », oui.

Et crois-moi, ça marche.
Et surtout, ça transforme la culture d’équipe.

👉 Pour ceux qui se sentent débordés, la chronique « Qu’est-ce que la surcharge? » propose des astuces très pratiques pour reprendre le contrôle de son temps et recentrer son quotidien. 

Et l’effet sur le reste de l’équipe ?

Quand tu entends les autres nommer leur P1, tu n’écoutes pas passivement. Tu comprends ce qui les mobilise, tu vois où ils vont, et surtout, tu réalises comment ton propre travail s’inscrit dans ce mouvement collectif.

Cela renforce la solidarité. Cela alimente la confiance, réduit les silos et crée une dynamique de groupe plus forte. Chacun devient plus attentif aux priorités des autres, et plus enclin à aider, à collaborer, à s’aligner.

Souvent, ça déclenche des élans spontanés : « je peux t’aider sur ça », « je travaille sur quelque chose de similaire, on peut s’en parler », ou encore « ça me fait penser que je devrais peut-être prioriser ça aussi pour qu’on avance ensemble ».

C’est aussi un outil naturel pour réaligner les priorités individuelles sur les priorités collectives. Quand on voit l’ensemble, on ajuste notre trajectoire.

Et surtout, c’est un rappel quotidien que personne ne travaille en vase clos. Que chaque P1 contribue à une réussite plus grande que soi. Et cette conscience partagée transforme l’équipe en véritable collectif.

Comment mettre ça en place concrètement dans ton équipe ?

Tu n’as pas besoin d’un outil complexe ou d’un processus lourd. Tu as juste besoin d’un rituel simple et constant.

Deux options :

1. Une courte rencontre quotidienne (5 à 10 min) où chacun nomme sa P1 du jour.
2. Un canal écrit (Slack, Teams, etc.) où chacun déclare sa priorité chaque matin.

Ce qui compte, c’est l’intention derrière le geste. Et la régularité.

Et toi, c’est quoi ta P1 aujourd’hui ? 

Si tu veux implanter cette pratique dans ton équipe pour créer plus de clarté, de responsabilisation et de collaboration, je peux t’accompagner.

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Parce qu’une équipe alignée, c’est une équipe qui avance avec impact.

À bientôt ! 

Jean Côté de chez Taago 🔥