Laisserais-tu ton équipe organiser ton mariage ?

Moi je l’ai fait. 15 minutes avant, je ne savais rien d’autre que avec qui et quand. Ce que j’ai reçu? Une démonstration magistrale de ce qu’une équipe engagée peut créer.

Le 17 juin, 15h42. Je suis en route vers mon mariage.
Mon fils conduit. Moi, je suis à côté, dans un calme étrange.
Je ne sais pas où on va. Je ne sais pas ce qui m’attend. Et pourtant, je suis en paix.
Parce que j’ai fait un choix audacieux : faire confiance. Vraiment.
À une équipe auto-organisée. Sans plan détaillé. Sans supervision. Sans filet.

Une équipe auto-organisée pour un jour unique

Quelques mois plus tôt, j’avais confié l’organisation de mon mariage à mes proches. Une vraie équipe.
Je leur ai dit : « Voici la date, l’heure, le budget et grosso modo comment j’aimerais que cela se passe. Le reste, je vous le laisse. »

Je voulais vivre ce que j’enseigne chaque jour aux gestionnaires dans mes formations en gestion d’équipe et mes ateliers interactifs :

• La puissance de la confiance.
• Le vrai lâcher-prise.
• L’auto-organisation.
• Et ce qui devient possible quand on laisse de l’espace.

Ils ont accepté. Et moi, j’ai lâché.
Pas à moitié. Pas du bout des doigts. Vraiment lâché.

Un mariage… ou un projet stratégique?

Organiser un mariage, c’est exactement comme piloter un projet stratégique important : 

Il y a un budget. Une échéance fixe. Des parties prenantes. De l’émotion. Et une pression énorme pour que tout soit “parfait”.

Et c’est souvent là que le besoin de tout contrôler s’installe :

• “Est-ce que les fleurs vont arriver à temps?”
• “Est-ce que la playlist correspondra à l’ambiance souhaitée?”
• “Est-ce que tout sera exactement comme je l’ai imaginé?”

Mais à force de vouloir tout cadrer, on oublie l’essentiel : le pourquoi du projet. L’intention. Le sens.

Et c’est ça que j’ai voulu préserver.
Plutôt que de micro-gérer chaque détail, j’ai choisi de clarifier mon intention, poser un cadre… et faire confiance.

Le contrôle donne l’illusion de sécurité.
La confiance, elle, crée de la liberté — et de la grandeur.

Et cette grandeur ne se manifeste pas dans un plan parfaitement exécuté.
Elle se révèle dans les sourires sincères, les initiatives inattendues, les moments vivants et vrais qu’on n’aurait jamais pu orchestrer à la lettre.

Ce jour-là, je n’étais pas le chef d’orchestre qui agite sa baguette à chaque mesure.
J’étais celui qui avait écrit la partition… puis qui s’était assis pour écouter.
Et l’harmonie que j’ai entendue était bien plus belle que si j’avais tout dirigé.

Une vraie leçon de coaching d’équipe. 

Rouler vers l’inconnu… avec fierté

Ce 17 juin, je roule vers l’inconnu. Et je suis calme. Fier, même.
Fier d’avoir osé cette confiance-là. Celle qui dit : « Je n’ai pas besoin de tout voir pour croire en vous. »

Puis on tourne sur une route de gravelle. On passe devant un entrepôt défraîchi. Je souris.
Un doute me traverse. Est-ce là? Une cabane à sucre? Un lieu improbable?

Et puis…

On arrive.
Un lieu magnifique. Chaleureux. Lumineux.
85 visages rayonnants. De la musique. Une ambiance juste.

Et moi, les yeux pleins d’eau de vivre ce moment sans autres pensées que d’en profiter à fond.

Quand la confiance fait naître la cohérence

Je ressens que tout a été fait avec intention, avec cœur.
Sans que je sois là. Sans que je valide.

Il y a sûrement eu des imprévus :

• Un micro qui griche.
• Une chanson qui part trop tôt.
• Un détail oublié.
• Mais cela ne m’a pas dérangé. Je ne savais même pas ce qui était prévu, alors comment aurais-je pu être déçu?

Et c’est là que je comprends profondément :

Quand tu fais confiance, vraiment, tu permets aux autres de briller.

Parce que ma confiance n’était pas suspendue aux détails.
Elle était ancrée dans l’intention.

Et quand une intention est claire, partagée, vécue sincèrement,
la confiance absorbe les écarts.
Elle rend l’imprévu presque… attendrissant.

Pas besoin de perfection logistique.
Ce que j’ai vécu, c’est la cohérence d’un moment aligné.

Pour en savoir plus sur la communication au travail, découvre la chronique « Et si on arrêtait d’accepter le ghosting au travail ? », un enjeu plus fréquent qu’on ne le pense.

Une pratique que j’applique au quotidien

C’est ça, la beauté du lâcher-prise bien encadré :
Tu ne sais pas exactement ce qui va arriver, mais tu sais que ça aura du sens.
Et dans ce cadre-là, même l’imprévu devient juste.

Et c’est exactement ce que je fais aujourd’hui avec mes stagiaires, mes étudiants et dans les coachings de gestion avec les gestionnaires que j’accompagne. 

Je ne leur donne pas des consignes précises.
Je leur transmets une intention. Je pose un cadre. Et je leur fais confiance.

Et tu sais quoi?
Leurs résultats sont souvent bien plus grands que ce que j’aurais pu prévoir ou diriger.

Parce que cette confiance — claire, assumée, vraie — libère l’engagement, l’audace, et le meilleur de chacun.

J’ai revécu ce même genre de lâcher-prise lors d’un projet stratégique dans une organisation récemment.
L’équipe avait tout ce qu’il fallait. Plutôt que d’intervenir sur chaque détail, je leur ai offert un cadre et mon entière confiance.
Résultat? Des idées nouvelles. Une meilleure cohésion. Et un livrable plus créatif que ce que j’aurais imaginé.
Comme quoi, le leadership ne réside pas toujours dans les consignes, mais souvent dans la confiance qu’on inspire.

C’est d’ailleurs ce que j’explore dans la chronique  « Tu veux avancer, mais tu n’y arrives pas ? Voici pourquoi. » : parfois, ce ne sont pas les compétences qui manquent, mais les blocages invisibles qui freinent l’action, même dans les équipes les plus motivées.

Et toi, veux-tu faire ce pas ?

Tu veux vivre ça dans ton équipe?
Tu veux plus de cohésion, plus de mobilisation, plus de performance… sans avoir à tout contrôler?

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On verra ensemble comment poser un cadre solide, clarifier ton intention, et transformer la confiance en moteur de leadership.

Tu découvriras comment l’auto-organisation, la dynamique de groupe et l’amélioration continue peuvent faire émerger le meilleur de ton équipe — naturellement, puissamment.

Parce que parfois, le plus beau projet, c’est celui que tu n’as pas dirigé.
C’est celui que ton monde t’a offert… quand tu lui as vraiment fait confiance.

À bientôt, 
Jean Côté de chez Taago 🔥